Gérard Roustoupioux en a une grosse paire...

Nom, prénom : Roustoupioux, Gérard
Age : 18 ans
Avatar Pris : Cédric Heymans
Nationalité : Espagnol
Poste principal : Centre
Poste secondaire : Arrière
Point fort : Puissance
Point faible : Technique
Taille : 1,95 m
Poids : 110 kg
Buteur (oui ou non) : oui
Pied de prédilection (demi d'ouverture et buteur): gauche
Métier ou poursuite d'étude : poursuite d'études, elles vont vite les malignes
Biographie :

Gérard Roustoupioux est né il y a dix-huit ans exactement dans un hameau de 90 habitants du fin fond de la Haute-Garonne. Son papa Serge, qui fut à ses plus belles heures un valeureux pilier de gauche de l'équipe du village dans les années 1980, s'est ensuite reconverti dans les abattoirs locaux : quatre fois employé de l'année au cours des 10 dernières années, il manie aussi bien la mâchette qu'il ne bouffait les oreilles dans les mêlées de sa jeunesse. Mais même si aujourd'hui, ses hobbies se résument aux abats porcins et bovins, il a toujours gardé un oeil sur sa passion d'antan, le XV, en poussant son fils Gérard à toucher l'ovale dès ses premiers pas. Ce fut au plus grand dam de la maman de Gérard, Dolores, immigrée espagnole ayant fui la dictature franquiste et ayant atterri - on se demande comment - dans le hameau voisin de celui de Serge. Elle était serveuse au PMU du Bar des Sports où Serge et ses collègues venaient festoyer leurs troisièmes mi-temps et s'adonner à la célèbre tradition de la biscotte. Après avoir assisté pendant plusieurs mois à ces spectacles bestiaux, Dolores décida de déclarer sa flamme à Serge et de ne plus manger que des Heudebert au petit déjeuner. Et fatalement arriva ce qui devait arriver, un jour Serge confondit sa femme avec la biscotte, et le petit Gérard arriva neuf mois plus tard.

De son enfance, Gérard vous racontera qu'il se faisait gronder tous les soirs par sa mère lorsqu'il rentrait de l'école le pantalon boueux, les genoux en sang et l'arcade en oeuf de pigeon. "Tou pourré pas jouer au foot commé tous les autres ?" lui disait Dolores de son accent chantant. "Et nong mamang, moi ce que j'aimeu, c'est me faireuh male, me jeter dans la gadoue et foncer dans le tas!" répondait le petit Gérard pour la plus grande fierté de Serge qui l'inscrit, des ses six ans, à l'école de rugby du hameau, espérant que son rejeton suivrait les pas de son glorieux père. Très vite, Gérard démontre un goût du contact et de la pénétration sans pareil et clame haut et fort que ce qui l'intéresse c'est "rentrer dans le tas !". Aussi reçoit-il une formation d'avant pendant toute sa jeunesse. Jusqu'au jour où son entraîneur, un certain Désiré, le prit à part lui et son père. Gérard a alors treize ans. "Gérard, tu vas plus vite que n'importe qui, et toi, va savoir pourquoi, le cassoulet tu le transformes en muscles alors que pour tes copains, c'est au niveau du bide qu'ils le stockent. J'y peux rien, c'est de la médecine. Je dois te faire passer dans les lignes arrières". Ce fut le jour le plus triste de la vie de Gérard et de Serge. Le père se fit une raison : son fils ne ferait pas partie de la confrérie des "gros". Le fils voyait son rêve s'échapper. Mais il en fallait plus pour le dégoûter du rugby. Il fit alors une promesse solennelle à son papa : "Papa, je serai le joueur des lignes arrières avec la plus grosse paire de c**** qu'on ait jamais vu !". Serge avait l'impression d'avoir gagné au loto : qu'est-ce qu'il était fier de son fiston !

Petit à petit, après avoir été pas mal baladé aux différents postes des lignes arrières, les qualités de Gérard lui permirent de se fixer au centre : c'est là où il avait le plus l'impression de pouvoir rentrer le plus dans le tas, de tout dégommer. Mais en plus d'être un formidable "impact player" comme disent ces vils Anglais (que son père lui a fait promettre de bouter à nouveau hors de France, un jour), Gérard a développé une autre qualité généralement propre aux demis : il s'est converti en un redoutable buteur. Tout a commencé un jour où le demi de l'équipe du hameau, "la tapette" comme le surnommait affectueusement le village car il avait commencé en jouant au foot avant de bifurquer vers le rugby, s'est blessé. Désiré fit alors appel à Gérard qui, quelques minutes auparavant, s'était empoigné vigoureusement et s'était échangé quelques politesses avec son homologue de l'équipe adverse. Désiré glissa à Gérard : "Imagine toi que le ballon c'est sa tête". Ce jour-là il passa 16 points au pied et voit toujours la tête de son adversaire le plus détestable au moment de buter.

Gérard a aujourd'hui dix-huit ans, et c'est l'heure des choix. La nationalité de son père et celle de sa mère étant incompatibles (la nationalité espagnole est exclusive par le lien du sang), il a choisi de représenter le pays de maman et espère ainsi être très vite international. Et ce même si tout ce qu'il connait de l'Espagne, ce sont ses plages, ses paellas Garbit, l'accent de sa mère, et les maisons closes du Perthus...
Quant à ses études, Gérard est à peine en seconde, il a donc deux ans de retard. Rien d'insurmontable si l'on considère que l'école communale du hameau n'a jamais produit de prix Nobel mais que le taux de chômage de la commune est de 0%. Il poursuit donc encore ses études. A moins que ce ne soient elles qui le poursuivent...


Championnat souhaité : fédérale 1